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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
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5 juin 2015

petite pause

Voici un nouvel aparté, pour faire un peu de méta discours. Je ne suis pas satisfait du chapitre précédent. Il faut savoir que si je me relis cent fois, je modifie aussi cent fois le texte que je relis. Mes premiers jets sont maculés de déchets en tous genres, autant sur le fond que sur la forme. Surtout sur la forme tout de même, maladresses de tournure, fautes d'orthographe, coquilles. Mais aussi parfois de graves approximations de fond. Je ne crois pas que ce soit le cas en l'occurrence, pour ce précédent paragraphe incriminé, je suis surtout frustré de n'avoir pas cheminé de façon mieux organisée, mais la destination, en terme de sens, me semble atteinte. Tout ça pour dire qu'il y a un "gap" important, comme on dit maintenant, entre mon aspiration au génie le plus génial, et ma maîtrise du verbe censé le restituer. C'est dans ce gouffre que je me suis noyé, jusque là, à chaque fois que j'ai essayé d'écrire un "essai".

Il se trouve ici, et c'est un fait nouveau, que je consens à renoncer à la quasi perfection de forme que je n'atteindrai très probablement pas. J'y consens, parce que je me suis saisi d'un fil, en entamant la rédaction de ce blog, qui me promet de dérouler son cours, à la seule condition d'accepter la réalité de mes limites rhétoriques. Or, ce fil, en déroulant son cours, à son rythme, malgré mon impatience, mon ébullition, ma rage d'hurler à la face du monde ses 4 vérités, ce fil me conduira à sa destination - brosser ce tableau complet de la condition humaine dont la capacité de restitution de la Réalité force la réaction à laquelle j'aspire. Cette représentation dont je suis porteur, elle me bouffe, elle me bouffe parce qu'elle exige de tout mon corps d'être expulsée, je suis son esclave. L'esclave consentant, digne, honoré de son rôle d'esclave de cette image du sacré, une image si profonde, violente de vérité, si vraie, si juste, cette image qui vit en moi et accapare la quasi intégralité de mon énergie, ne me laissant, pour moi, que de quoi résister à l'épreuve, enfin je l'espère en tout cas, l'épreuve de la réalité, la réalité implacable du verbe et la réalité implacable qu'il désigne, l'épreuve de la naissance.

Je dois dire que le sujet qui m'occupe beaucoup l'esprit depuis quelques jours, en dehors du cheminement propre à ce blog, c'est la réflexion autour de la notion de militantisme, en particulier de militantisme politique. J'ai tendance à estimer, ces derniers jours, que le champ du possible est plus ouvert qu'il n'y paraît en matière de révolution économico-socio-politique. L'équation me semble la suivante : il faut un "podemos/syriza" français. Le nôtre n'irait pas nécessairement devant les urnes, mais il irait au moins dans la rue. Je parle d'un raz-de-marée. Cela signifie le refus de servir d'esclaves à l'idole de la Dette, refus porté, de la part de la France, au monde. Un refus puissant, fort de la volonté de l'espèce humaine. Car ce qu'on fait les grecs, ce que sont peut-être en passe de faire les espagnols, cela ne suffira pas. Les grecs, ce sont des presque africains, ils peuvent crever, personne parmi les décideurs concernés n'en a rien à foutre, mais la France, on ne peut pas la traiter comme cela. Ils nous serinent que la France est faible, parce qu'elle est pauvre. C'est faux. La France est pauvre, mais sa prestance est celle de la noblesse, la noblesse de l'espèce humaine dont elle incarne plus que nul autre pays l’idée, la France est forte.

Ses cheveux gris trahissent les outrages du temps, et les blessures, infligées au monde donc à elle-même, ont labouré sa peau ridée. Mais le regard est droit et perçant, il force le respect. Qu'est-ce qui donne à la France son aplomb? La lucidité! Excités du sentiment national, offrez-vous une grande leçon d'humilité, donc de dignité, en comprenant que la jeune et belle vièrge immaculée est une vieille Dame qui en a vu bien plus que vous. Ô ne sous-estimez pas son courroux pour autant. Elle a l'autorité d'une matriarche jalouse des préceptes éthiques dont elle a connu le viol. Ses sillons abreuvés du sang, de la sueur et des larmes des innocents, donnent à présent leur raisin.

Elle sera le domino qui fait chuter la machine à fabriquer la misère, l'illusion, la connerie, cette machine à faire de l'argent qui règne sur la noosphère. Rien ne sera simple, rien ne sera léger, il y aura beaucoup de douleur, mais nous pouvons encore agir avant le scénario de l'Apocalypse, le péril socio-géo-politico-idéologico-environnemental qui nous menace à moyen terme, qui menace éventuellement la pérennité même de l'espèce, même si je ne crois pas à sa probable disparition à cette occasion. Je crois qu'il y a deux scénarii plausibles ; l'Apocalypse, il ne reste qu'une poignée d'êtres humains qui refondent la civilisation en ayant retenu les leçons de l'Apocalypse, Homo aura payé le prix fort à Dieu pour apprendre, ou alors, la Révolution. La révolution la plus profonde que la civilisation n'ait jamais connue. Une refonte en profondeur du contrat de vie en société, dans le sein d'une civilisation, la civilisation humaine, et en son sein, la civilisation occidentale. Une Révolution qui, pour engendrer les conséquences qu'elle est censée féconder, ne pourra qu'être une Révolution qui cultive la haine de la haine, la haine de l'illusion, l'amour de la dignité, du sacré, de ce qui est beau, c'est à dire qui s'incarne dans la justice, l'intelligence et la fantaisie. Une révolution sans récompense, et sans châtiment surtout, pour quiconque, d'aucune autre nature, pour la récompense, que la jouissance des fruits récoltés, pour le châtiment, que la sanction de la réalité, ce bâton qui frappe l'esprit étourdi d'illusions.

C'est tout cela qui bout en moi, et que je dois garder sous le couvercle en attendant d'avoir avancé sur le chemin de ce blog. Car je veux appeler à la Révolution sur les bases que j'aurai énoncées de manière exhaustive. C'est tout l'objet de ce fil que je suis, enfin, que j'essaie de suivre en tout cas.

Je retourne donc à l'ouvrage...

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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
  • Il fallait choisir une catégorie, j'ai opté pour "littérature et poésie", s'il y a avait eu "philosophie", j'aurai retenu ce choix, même s'il s'agit aussi bien de "politique". Ceci est un journal intime, une lettre ouverte au monde, finalement mon oeuvre
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