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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
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30 mai 2015

Dieu donc

Après ce bref intermède, je reprends le fil de mon récit. Comme je l'ai annoncé, nous avons, au programme, pour commencer, Dieu et le libre arbitre. 

Dieu donc.

Je propose un nouveau regard sur Dieu, une nouvelle représentation de Dieu, qui échappe aux paradigmes communs et particuliers de la sphère des croyants, des athées, et des agnostiques. Aucune de ces approches ne permet, en ce XXIe siècle, d'aborder le concept de Dieu, un concept pourtant crucial, comme j'entends en faire la démonstration.

Si ma proposition explose le triptyque croyant/athée/agnostique, elle s'inscrit en revanche à l'intérieur du cadre de la laicité. Ma démarche consiste à introduir Dieu dans la pensée laïque, en même temps que le débarasser des illusions et autres erreurs tragiques héritées de la mythologie monothéiste. Non pas que la mythologie monothéiste ne consiste qu'en des illusions, mais la construction qu'elle représente est cruellement obsolète. A cause de cette profonde obsolescence, le concept de Dieu est globalement méprisé au sein de la pensée occidentale, laissant un gouffre béant de vacuité. 

Dieu est nécessaire à la compréhension de la condition humaine. De Dieu, on ne peut supprimer que le mot. Pourquoi pas le remplacer par un autre? Cela m'est égal. Je n'ai aucune proposition à faire en ce sens, et souhaite bon courage à qui voudrait en faire une. Car il n'existe aucun autre mot, à ma connaissance, capable d'embrasser l'ensemble les forces et lois, l'ensemble des causes dont la conséquence est, que ce qui est, soit. Il s'agit de reconnaître deux choses que l'observation de la Réalité* nous enseigne : La nature (la physis, la réalité, toute chose) est prodigieusement organisée par ces forces et lois d'une part, et ces forces et lois échappent totalement au pouvoir de l'être humain d'autre part. L'être humain a la faculté d'observer ces forces et lois, de les décrire et d'en tirer un éventuel parti en les manipulant selon son grée, mais aucunement d'élaborer ou de modifier ces lois et forces. Or ce sont elles qui conditionnent le destin de toute chose, dont celui de l'être humain. Dieu est une question d'humilité, cette humilité indispensable à la connaissance.

Dieu et le libre arbitre entretiennent une relation complexe et étroite, l'exploration de l'un impose l'exploration de l'autre. Du temps où Dieu régnait sur les esprits, le libre arbitre existait déjà bien entendu, mais la mort de Dieu n'a fait que permettre l'emprise de cet autre Dieu qui ne dit pas son nom, et qui, celui-là, n'est bâti que sur des montagnes d'illusion, le libre arbitre. A l'origine, le libre arbitre est la variable qui détermine si l'on exécute la Volonté de Dieu, ou si l'on y contrevient. Cette proposition, bien que profondément erronée - parce que la Volonté de Dieu est tout et son contraire et parce que le libre arbitre ne détermine aucune option ethique/morale plus que comportementale - est plus proche de la réalité que la thèse selon laquelle le libre arbitre façonne le destin par sa seule action sur la réalité. D'une illusion profonde de second plan, on passe à la même illusion, mais nantie du rôle de vedette, tel est le résultat de la mort de Dieu au sein de la pensée occidentale.

Mais, comme promis, je réserve le sujet du libre arbitre à l'étape suivante, et j'en reviens à Dieu. 

Dieu est d'abord, en tout cas chronologiquement, un Dieu Créateur. Sur ce point, il n'y a pas de problème avec les propositions de la mythologie monothéiste. Nous sommes le résultat de la Volonté de Dieu, une telle formule est acceptable, elle n'est en contradiction avec aucun aspect de la réalité qui nous soit donné d'observer, elle ne fait que la traduire de manière quelque peu vulgaire. Pour être plus précis, il faudrait dire, par exemple : L'ensemble des forces et lois qui ont façonné le Cosmos, est aussi celui qui a conduit à l'émergence d'Homo Sapiens et au développement de son aventure jusqu'au XXIe siècle. Le sens profond de ces deux propositions est identique. Nous sommes le fruit d'un processus qui nous dépasse complètement, mais qui nous a "voulu" puisqu'il nous a eu. En effet, le propre de ce processus, c'est qu'il est à l'origine de tout ce qui est. Tout ce qui est, lui est dû. Il se trouve que ce processus est prodigieusement organisé, bien qu'incluant de grandes quantités de chaos, est que pour cette raison, on est tenté de lui prêter une "volonté". Ce mot est-il si galvaudé pour qualifier l'action de Dieu? Après tout, qu'est-ce que la volonté? N'est-ce pas quand une cause entraîne une conséquence? Dans la cadre d'une volonté consciente, telle que pratiquée par l'être humain, la cause est consciente, la conséquence aussi. Pour ce qui est de Dieu, imaginer une "conscience" comparable à celle dont nous faisons l'expérience est tout à fait naïf, si ce n'est stupide, mais demeure l'ensemble de causes, organisées, et leurs conséquences organisées. 

Avant d'entrer dans le dur de mon argumentaire en faveur de Dieu Créateur, je vais aller me coucher, ben ouais il est super tard. A vite pour la suite.

*Je serai amené à expliquer pourquoi je dote la Réalité d'une majuscule, ce qui la diférencie de la réalité, qui existe aussi sans majuscule. 

 

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Commentaires
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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
  • Il fallait choisir une catégorie, j'ai opté pour "littérature et poésie", s'il y a avait eu "philosophie", j'aurai retenu ce choix, même s'il s'agit aussi bien de "politique". Ceci est un journal intime, une lettre ouverte au monde, finalement mon oeuvre
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