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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
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17 juin 2015

Dieu, Mythos et Logos, Réalité et réalité

La-réalité-existe

Mythos, c'est le regard de l'Homme sur Dieu à travers la religion (religere : ce qui relie), le sacré, celui qui définit le bien et le mal, c'est finalement le domaine de l'imaginaire. Logos, c'est le regard de l'Homme sur Dieu à travers la science. Il est temps de faire collaborer Mythos et Logos pour forger la représentation de Dieu et de l'Homme, car non seulement, nous le savons, science sans consience n'est que ruine de l'âme, mais encore, nous le comprenons à présent, conscience sans science n'est que ruine de l'esprit, ruine de l'Homme. Cette collaboration, c'est l'objet global de ma démarche, et le sujet particulier de ce chapitre. 

Mythos est soumis à la lois de Logos, dans la mesure où ce que dit Mythos, que Logos démente, n'a aucune valeur. Mais Logos est soumis à la loi de Mythos, dans la mesure où, ce que dit Logos, qui ne serve pas la richesse de Mythos, n'a aucune valeur non plus. Il faut faire danser Mythos et Logos, c'est leur chorégraphie qui esquisse la réalité, la vérité de la marche du monde, de Dieu, de l'Homme. Je vais me livrer ici à une libre exploration de la nature de Dieu, du Cosmos, et de l'Homme en son Sein, une exploration créative, où je m'efforcerai de toujours respecter le plus scrupuleusement possible ce qu'exige Logos, pour mieux nourrir et légitimer Mythos. A l'heure où j'écris ces lignes, il me semble qu'après ce chapitre, je pourrai, enfin, aborder de front notre époque, notre société et civilisation spécifique, et m'y consacrer entièrement, sur le terrain de l'éthique épistémologique et de la politique. 

Pour aborder les thèmes qui viennent, je dois passer par une mise au clair sur les derniers enseignements majeurs en date de Logos, au sujet de la nature de la nature. Ils concernent le territoire de la physique dite quantique, c'est à dire celle qui traite des phénomènes à échelle particulaire, à échelle de photon, d'électron, les plus petites entités de "matière" connues. Ces enseignements sont cruciaux, mais comme en matière de libre arbitre, il ne sont pas tirés. Je vais le faire ici. 

Si les enseignements de la physique quantique sur la nature de la nature ne sont pas tirés, c'est qu'ils sont dégrangeant et complexes à la fois, au point d'avoir cruellement piégé Einstein, l'incarnation vivante de l'intelligence de la civilisation occidentale. Voici comment et pourquoi Einstein s'est lourdement trompé, ce que le monde semble totalement ignorer : Lorsque sont apparues les premières théories en matière de physique quantique, on ne disposait pas encore de la technologie propre à observer l'activité individuelle des photons. On ne pouvait donc que spéculer sur leur nature. C'est ainsi qu'apparut une ligne de fracture entre ceux qui pensaient, en gros, que les photons répondaient nécessairement aux lois de la "matière" classique, et ceux qui leur prêtaient des propriétés exotiques. Les trois acteurs historiques principaux de cette controverse épique sont Schrödinger et Einstein dans un camp, et Bohr dans l'autre. Vaincueur par KO technique : Bohr. 

Au coeur de cette polémique notamment, la notion de matière. Est-elle, en dernière instance (c'est à dire incarnée par les particules) onde, ou corps? Bohr répondait qu'elle était les deux à la fois, Schrödinger, suivi par Einstein, prétendait qu'elle était nécessairement, soit l'une, soit l'autre. La réponse, c'est qu'elle est, en effet, soit l'une, soit l'autre, mais dans le sens inverse de ce qu'entendaient Schrödinger et Einstein, dans le sens que défendait Bohr. C'est à dire que la seule variable que nous connaissions pour déterminer quand, et si, la "matière" est "onde" ou "corpuscule", c'est... les modalités d'observation! Or, les modalités d'observation étant absentes de l'équation Schrödinger/Einstein, c'est Bohr qui l'emporte. Certes, Bohr n'avait pas prévu non plus les résultats à venir, mais sa proposition demeure beaucoup plus proche de la réalité : La particule est onde et corpuscule à la fois. 

Voici très exactement et très concrètement ce qui se produit, et que nous pouvons observer à présent que nous disposons de la technologie ad hoc. On projette un photon à travers une paroi qui comporte deux fentes sur la trajectoire du photon, les fentes de Young. Derrière ces fentes, derrière la paroi qui les comporte, une autre paroi vient recueillir le photon, qui termine ici sa course. Ainsi, l'on peut déterminer si le photon fût onde ou corpuscule, car l'onde et le corpuscule laissent respectivement sur la paroi finale, la trace qui leur correspond spécifiquement. L'onde se divise en empruntant conjointement les deux fentes, et laisse sa trace d'onde, le corpuscule passe par l'une des fentes, et laisse un impact de corpuscule. Oui mais voilà, cela se corse, quand on se rend compte que, les mêmes photons, lancés dans les mêmes conditions, s'avèrent, à l'issue, soit onde, soit corpuscule, en fonction du mode d'observation du processus. Absolument toutes les combinaisons ont été tentées par les chercheurs, nombreux, qui se sont penchés sur le mystère, le résultat est invariable, et schématiquement le suivant : si l'on observe le photon d'une quelconque manière avant impact, il est corpuscule, si l'on ne l'observe qu'après impact, il est onde. 

Qu'est-ce que cela signifie? Des esprits faibles, nombreux, sont tombés dans un piège anthropocentriste : le photon est intelligent, il s'adapte au contenu de la conscience humaine. C'est une stupidité, mais le problème, c'est qu'il n'existe aucune contre-proposition, autre que la mienne. Enfin, c'est un problème pour le monde en l'occurrence, pas pour moi. Mais comme je suis généreux, je fais cadeau au monde de ma contre-proposition. Elle est tellement plus intelligente... La raison pour laquelle le photon est double, c'est parce qu'il appartient à deux strates simultanées de la Réalité. Notre personne, notre conscience, n'en occupe qu'une seule. Voilà pourquoi je dote la Réalité de son R majuscule, car elle n'est pas quadridimensionnelle, mais pentadimensionnelle. Si Einstein nous as enseigné la nature de notre Univers quadridimensionnel à travers sa théorie de la relativité générale, il a refusé d'admettre, et le monde à sa suite, l'exsistence d'une cinquième dimension, que l'observation du photon nous prouve à présent.

Je m'explique : Le photon est à la fois onde et corpuscule, c'est à dire que sa réalité est à la fois onde et corspuscule, de façon paralèle, simultanée, mais ce que nous pouvons observer du lui, c'est une face seulement à la fois. Ainsi, selon la face de la Réalité que nous observons, déterminée par les paramètres retenus pour mener l'expérience, Réalité qui se transforme, par cette occasion, en réalité, en pénétrant notre Univers pour s'y figer, se fossiliser -  ainsi, selon la face que nous observons, nous voyons une onde, ou une particule. L'enseignement majeur c'est celui-là, la Réalité possède un compartiment qui échappe à la notion d'espace temps prévue dans la cadre de la relativité générale d'Einstein.  

Il y a un deuxième phénomène exotique de la physique quantique à examiner, celui de l'intrication. L'intrication, c'est la faculté, pour deux photons, de se jumeler, pour sceller un destin commun qui échappe à la contrainte normale de l'espace et du temps. Jumelez deux photons, envoyez-les en deux antipodes du Cosmos, ce qu'il adviendra à l'un, se répercutera parfaitement simultanément sur l'autre. Même si des milliards d'années lumière les séparent, alors que l'on croyait, jusque là, que "l'information" ne pouvait voyager plus vite que la lumière. Les scientifiques, à ma connaissance, refusent la notion d'information en matière d'intrication. Je leur demande de m'expliquer, alors, en quoi consiste l'information, si ce n'est en le processus par lequel s'exercent les lois de la physique, y compris celle de l'intrication, ni plus ni moins que les lois de la gravité et les autres. Si l'intrication n'est pas de l'information sans contrainte c, alors qu'est-ce que c'est? Le libre arbitre du photon peut-être? 

Décidément, l'Univers n'est pas tout à fait ce que l'on croyait, et voici la conclusion globale que j'en tire, voici ce qu'en dit Mythos sous le contrôle rigoureux de Logos : Le Cosmos est un Système, régit par des lois intra et extra quadridimensionnelles. Tout point topologique du Cosmos est suscpetible d'être en relation avec tout autre point, et ce, sur le même plan Espace Temps Universel, à travers les réseaux de communication hors réalité hic et nunc. Par réalité hic et nunc, je désigne l'aspect de la Réalité qui est réalité, celui auquel nous avons accès, en tant qu'êtres humains. Le Cosmos est gouverné par le "visible" et "l'invisible", deux aspects de la réalité qui correspondent au règne de Dieu.

Le Cosmos, c'est le Corps de Dieu, c'est son Cerveau. Est-il absurde de penser que Dieu "pense"? Non, ce n'est pas absurde, c'est probable! Pourquoi, parce que la pensée de l'Homme réside en des connexions au sein d'une machine biol-électro-chimique, ce qu'est le Cosmos dans son ensemble, c'est une formidable, une extravagante, une prodigieuse, un étourdissante et éblouissante machine bio-électro-chimique, avec, en son sein, l'Homme, lui-même une machine extravagante, prodigieuse, étourdissante et éblouissante. Formidable? Cela reste à prouver. Il y a du travail! L'Homme, c'est un électron dans le Cerveau de Dieu, et nous commençons tout juste à comprendre notre condition. L'homme, découvre les réseaux de Synapses et de Neurones qui parcourent le Cosmos, au sein desquels nous évoluons. Il y a cette matière noire, toute cette matière dont nous savons qu'elle éxiste, mais dont nous ne savons rien d'autre, parce que nous ne pouvons la voir pour l'instant, nous ne voyons que ses effets. Cette matière noire, elle est au Cosmos ce que la cervelle est au cerveau. Imaginez un électron qui se réveille dans notre cerveau, s'apercevant qu'il est électron dans un cerveau, et tâchant de l'explorer. Voilà ce que nous sommes dans le Cerveau de Dieu.

Et nous sommes soumis aux Vents et Marées du Cosmos, car Dieu Désire, Dieu a Besoin, Dieu Craint, Dieu Hait, et par-delà le temps et l'espace, au sein du Cerveau Cosmos, nous appartenons au Tout, comme l'électron propulsé dans mon cerveau appartient à mon esprit, à ma conscience. Et par-delà le temps et l'espace, nous subissons les grandes Ondulation du Cosmos, qui appartiennent à son activité comme vents et marées appartiennent à la météorologie, mais aussi à la psychologie. Ces ondulations, pour régir un Espace et un Temps si vastes que ceux que recèle le Cosmos, ne peuvent qu'échapper aux contraintes du temps et de l'espace, ou tout du moins par-delà c *. Pauvre libre arbitre de l'individu, pauvre de ceux qui y croient. 

Si libre arbitre il y avait, il serait collectif. L'ensemble de ce que nous sommes, à échelle du Cosmos, n'est pas davantage que l'électron à échelle de cerveau, et pour contribuer à faire fonctionner le cerveau, c'est à dire à faire fonctionner l'électron qui lui appartient, l'électron que nous sommes a besoin de comprendre le cerveau. Si libre arbitre il y a, alors c'est celui d'une société, d'une civilisation. Pourquoi? Parce que, si l'individu n'est que statistiquement fiable ou défaillant bien qu'il dispose des données adéquates et de la faculté de les manipuler, la société, la civilisation, elle, présente bel et bien une conformité stable entre sa production à son aspiration exprimée. Je suis en train de dire que l'individu est toujours susceptible de tricher, de se dissimuler, même aillant reçu la meilleure éducation, mais la société, la civilisation, elle, fera ce que son Mythe lui ordonne, à travers sa constitution, ses lois. Parce que l'individu est peu fiable, la conformité de la société a son dogme n'est pas absolue, elle est empreinte de chaos, fait l'objet de révolutions etc, mais globalement, elle délivre bien un résultat conforme à ses aspirations, y compris quand les aspirations changent. Il en résulte que la société/civilisation, si elle le décide, est capable de s'orienter vers les mécanismes qui produiront les effets escomptés, le combat contre le mal, la lutte en faveur du bien.  

Bien évidemment cependant, la société/civilisation n'est pas plus spontanément lucide que l'individu, c'est à dire qu'elle dispose des données sans les voir, sans les traiter. Pourtant, la ruche humaine est intelligente, une intelligence si prodigieuse qu'elle est capable de se réformer elle-même! Il faut utiliser cette intelligence, merde! Mon job, ici, c'est de provoquer un choc, c'est à dire produire une réaction, qui mettra en mouvement le projet. Cette réaction, elle sera le fruit de la comparaison entre le dogme au service duquel nous sommes soumis, et le dogme au service duquel j'invite le monde à se soumettre. Pour peu que tu aies compris que tu es, et seras esclave, veux-tu être l'esclave d'un Molosse putréfié jusqu'à l'os, ou d'une Nymphe aux mille beautés? Veux-tu être l'esclave de l'idée que tu te fais de Dieu Grand, Beau et Protecteur, ou l'esclave des démons qui s'arrachent sa Chair? Oui, Dieu combat, Dieu combat contre Dieu, comme l'individu humain combat contre lui-même. Et j'ai envie de te dire, camarade, choisis ton camp. Mais ce serait oublier qu'il n'y a pas de libre arbitre, et que si tu choisis de me suivre, ce sera par la force du vent qui m'emmène à toi.  

 

* c = la vitesse de la lumière

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Commentaires
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Carnet d'un Facteur Cheval de la philosophie et révolutionnaire devant l'Eternel.
  • Il fallait choisir une catégorie, j'ai opté pour "littérature et poésie", s'il y a avait eu "philosophie", j'aurai retenu ce choix, même s'il s'agit aussi bien de "politique". Ceci est un journal intime, une lettre ouverte au monde, finalement mon oeuvre
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